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Connaître et utiliser les drivers pour gagner en sérénité

Dernière mise à jour : 2 juil. 2021

Nous avons parfois l’impression de répéter les mêmes schémas, de nous retrouver systématiquement dans les mêmes situations problématiques. Une explication peut-être nos drivers, des injonctions inconscientes héritées de notre éducation et qui régissent nos comportements.

Dans cet article je vous propose de découvrir les 5 drivers, leurs avantages et inconvénients et comment utiliser ce concept dans le monde professionnel, notamment si vous êtes manager d'une équipe.


En bonus dans cet article : retrouvez le fichier de test que je vous ai préparé pour identifier vos drivers dominants et secondaires.


Que sont les drivers ?

Des pilotes inconscients nés des injonctions parentales

Le concept de drivers a été inventé Taibi Kahler, un psychologue américain et a été popularisé par l’obtention du prix Eric Berne (du nom du créateur de l’Analyse Transactionnelle dont nous reparlerons prochainement).

Les drivers sont décrits comme 5 schémas inconscients qui participent à construire notre personnalité et orientent nos actions, nos relations et nos communications personnelles et professionnelles. On les appelle aussi en français "pilotes inconscients".



Ces 5 messages sont hérités de notre enfance, notamment par les injonctions reçues de la part des adultes nous ayant élevés et que nous avons intériorisé comme étant la bonne manière d’être aimé ou reconnu par ces adultes.


Quelques exemples : « Sois gentille, va ranger ta chambre » « Qu’est-ce que tu es lent » « Tu es trop émotive » « Moi à mon âge je travaillais déjà tu sais ! » « De mon temps, on ne disait pas non à ses parents » « Si tu n’as pas eu la meilleure note c’est que tu n’as pas assez travaillé »….

Une fois adulte, ces messages sont pleinement intégrés et deviennent des petites voix, des automatismes et des injonctions que nous nous faisons à nous-mêmes, toujours avec la croyance sous-jacente que c’est ce qui me permettra d’être valorisé par mon entourage (famille, amis, collègues, hiérarchie…).


Les drivers vont notamment prendre le pas lorsque nous sommes en situation de stress lorsque notre pilote automatique « survie » prend le relais. Comme nous l’avons vu plus haut, ces injonctions sont, pour nous, un moyen d’être accepté et intégré dans un groupe social ; or, la peur d’être rejeté(e) et seul(e) est une des peurs primaires les plus ancrées chez l’être humain car nous l’associons à une menace pour notre survie (originellement, être seul signifiant être davantage à la merci des prédateurs). Inconsciemment, nous allons donc nous replier sur les attitudes qui nous permettent, selon nous, d'être accepté et aimé par le groupe.



Quels sont les 5 drivers et leurs avantages/inconvénients ?

Il est important de comprendre que chaque driver présente des faiblesses ET des avantages. Il est courant de se focaliser uniquement sur les aspects négatifs de vos drivers dominants mais n’oubliez pas aussi ce qu’ils vous apportent : parfois de l’efficacité, un sens relationnel développé, des qualités de rigueur, des qualités en gestion de crise, un goût pour le challenge…


Dans les fiches ci-dessous, vous retrouverez les 5 drivers, leurs caractéristiques associées ainsi que leurs avantages et inconvénients. Vous vous reconnaîtrez normalement assez vite et vous direz aussi certainement : « mais oui, c’est ce que mon père disait tout le temps ! » ou « ma mère est totalement comme cela » !

Il est possible que 2 drivers vous correspondent puisque nous avons en général 1 ou 2 drivers dominants.


S’il malgré ces descriptifs, il vous est difficile de les identifier ou si vous souhaitez vérifier votre intuition, vous pouvez télécharger et réaliser le test ci-dessous :


Test Identifier ses drivers - Gaëlle Bouillet Coaching
.xlsx
Download XLSX • 144KB

Comment utiliser ces drivers ?


Pour soi-même

Une fois que vous avez identifié votre driver dominant et votre driver secondaire, je vous encourage à mémoriser les avantages et les inconvénients associés et surtout les conseils à mettre en place lorsque votre driver devient davantage un frein qu’un avantage, par exemple en situation de stress.


Chez moi par exemple, c’est le driver « sois parfaite » qui est dominant, ce qui explique pourquoi je mets autant de temps à rédiger un article de ce type 😅. Dans cette situation, je m’efforce donc de me répéter que la perfection n’existe pas, que j’ai fait de mon mieux et je pense à cette citation de l’Abbé Pierre que j’avais déjà publié sur Instagram : "Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien".


Les drivers sont notamment très instructifs pour comprendre nos problèmes en termes d’organisation et de gestion du temps :

  • la tendance à procrastiner peut par exemple s’expliquer par le driver "dépêche toi" qui incite à travailler sous stress, donc à s’y mettre au dernier moment

  • le "fais plaisir" peut me conduire à une surcharge de travail par ma difficulté à dire non à ce qu'on me demande ou à vouloir rendre service à mes collègues

  • le "sois parfait" va m’empêcher de déléguer donc peut conduire également à une surcharge de travail et une difficulté d’adaptation

  • le "sois fort", comme nous l'avons vu peu m'amener à faire toujours plus, à ne pas compter mes heures, quitte à m'épuiser progressivement

  • enfin le "fais des efforts" peut me conduire à me noyer dans des complexités inutiles et donc à perdre en efficacité.


A noter qu’il ne faut pas vouloir les éradiquer, mais plutôt savoir utiliser les forces de ses drivers, tout en ayant conscience des faiblesses qu’ils peuvent apporter et d’accepter de se donner les permissions associées pour mieux les vivre.



Pour communiquer et collaborer avec les autres

Enfin, avoir conscience des drivers des autres peut également être très utile dans la vie personnelle ou professionnelle afin d’anticiper et compenser les faiblesses de chaque profil.


En tant que manager, la première étape consiste à identifier les drivers des personnes de son équipe pour repérer les forces et faiblesses de chacun.

Une fois ce repérage effectué, deux bonnes pratiques s’offrent à vous :

  • Vous pouvez encourager votre collaborateur à appliquer ses permissions lorsqu’il ou elle est en difficulté ou en stress en verbalisant "tu sais, tu as le droit de … (me demander de l’aide ; faire des erreurs…)"

  • Vous pouvez utiliser les forces des uns pour compenser les faiblesses des autres, notamment via des groupes de travail ou lors de la mise en place de projets par exemple un "sois fort" avec un "fais plaisir" ou un "sois parfait" ou "fais des efforts" avec un "dépêche-toi "



Alors, quels sont vos drivers dominant et secondaire ? 😁


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